L’enseignement structuré par activités se démarque très clairement de l’enseignement magistral.
Le principe est de rendre les élèves les plus impliqués possible en les faisant se questionner, en leur permettant d’exprimer et d’exploiter leurs idées, y compris au début de l’enseignement, en leur permettant d'échanger et de mettre à l'épreuve leurs raisonnements. Cela se fait grâce à une collaboration élève–élève et élève–enseignant.
L’enchaînement des activités est structuré de façon à mettre en œuvre les contenus aux programmes. Pour que ce type d’enseignement puisse avoir lieu, il est préférable de respecter une démarche particulière.
Que font les élèves ?
Le but est de mettre le plus possible les élèves en activité, en particulier pour construire de nouvelles propositions, en discuter, se poser des questions, ils doivent travailler le plus souvent en binôme ou trinôme (voire quadrinôme en classe entière) et en autonomie sur les documents distribués, ils doivent essayer de se mettre d’accord sur les réponses attendues et doivent les rédiger. Pour que cette dernière exigence soit atteinte (la rédaction des réponses sur lesquelles les élèves ont convergé), il convient de laisser du temps aux élèves.
Quels documents sont utilisés ?
Les documents les plus importants sont de deux types :
- Les textes d’activités, qui doivent permettre aux élèves de travailler en autonomie. Les consignes peuvent générer une activité expérimentale ou non.
- Un document imprimé et distribué par l’enseignant correspondant aux connaissances de physique-chimie que l’élève doit mobiliser et acquérir (nous l’appelons souvent modèle pour des raisons expliquées ici). Ce document est découvert et/ou mis en œuvre au fur et à mesure des activités.
Que fait le professeur ?
Le professeur n'est pas là pour dicter un cours mais pour favoriser au maximum le travail de collaboration en autonomie, en explicitant par exemple en début d’activité son enjeu ou le lien avec les activités/chapitres précédents. Il va donc relancer les élèves en panne, en les incitant à travailler, en reformulant une question ou en les confrontant à une incohérence... Son travail n’est pas de valider ou d’invalider une réponse à ce stade. Il ne doit pas non plus intervenir trop souvent au risque d’interrompre un moment de discussion/réflexion entre élèves. Pour que la rédaction des réponses sur lesquelles les élèves ont convergé soit effective, le professeur doit être patient et adopter un rôle d’accompagnateur mais cela prend du temps.
À la fin du travail en petits groupes, après avoir favorisé au sein de la classe la discussion entre élèves pour un échange sur les différentes réponses produites (correctes ou non), le professeur « institutionnalise » : il « corrige » les questions de l’activité en s’appuyant sur ces réponses et sur le document fixant les connaissances à maîtriser (le modèle). A ce stade le professeur insiste sur le fait que les élèves doivent impérativement garder les traces de ce qu’ils ont fait sans effacer leurs « mauvaises » réponses : l’erreur est source de progrès, elle doit être valorisée.
► Pour approfondir et exploiter l'ensemble des ressource d'enseignement que nous proposons, vous pouvez poursuivre la lecture par ce guide d'usage.